
[AFM TALENT ] MPR : Les porteurs d’espoir
Comme chaque mardi, nous partons à la découverte de talents qui font la fierté du continent de part leur musique mais aussi de part la manière dont ils veulent laisser leur empreinte. Aujourd’hui , direction la République Démocratique du Congo avec le groupe qui monte en puissance : MPR.
C’est l’histoire de deux jeunes artistes motivés et engagés qui viennent du même quartier et qui ont fait de la musique une passion commune . Ils ont le flow, la technique et maitrisent leur art. Yuma et Zozo forment le groupe MPR, un groupe qui fait parler de lui en RDC. « Au départ on est des jeunes du même quartier à Matete ( commune du Sud de la Ville de Kinshasa) . Yuma a eu l’idée de réunir la plupart des rappeurs de Matete pour une chanson et au fil du temps on s’est dit qu’il fallait en faire un groupe. Zozo l’a nommé: RB ( Résistance Bantous ), les autres membres ont finalement quitté le groupe et nous sommes restés à deux. Notre producteur nous a finalement renommé « MPR ». nous confient les artistes. Et cela fait maintenant un an qu’ils se sont réellement lancés dans la musique.
MPR revendique l’héritage culturel de l’époque du Zaïre.
Mais pourquoi MPR ? En réalité, cette appellation signifie « Musique populaire pour la révolution. Ils revendiquent en fait l’héritage culturel de l’époque du Zaïre. En d’autres termes, il s’agit pour eux de mettre en lumière, une époque qui a tant fait parler d’elle, celle de Mobutu. « Pendant cette période nous étions tellement forts en terme de culture que tout le monde rêvait de faire un tour au pays de la Rumba, on avait tout pour plaire et attirer l’attention des gens… » explique le groupe MPR. Et leurs influences ? De Jay-z à Jadakiss en passant par Notorius BIG ou encore King Kester, Luambo et Makiadi Franco, leurs inspirations sont multiples. Ce qui leur permet de varier les sonorités de leur musique.
Du rap mais pas que…
On pense que le rap c’est le futur de la musique congolaise
Si Yuma et Zozo ont commencé dans le rap et que la plupart de leurs chansons sont dans ce style, ils ne considèrent pas totalement comme étant des rappeurs. « On se définit pas vraiment comme des rappeurs, c’est un style que nous exploitons. Mais on pense que le rap c’est le futur de la musique congolaise ». C’est la raison pour laquelle, ils en ont fait leur style de prédilection pour faire passer des messages. Ils n’en oublient pas moins les mélodies qui bercent la RDC. « Ce n’est pas qu’on veut que le Ndombolo et la Rumba disparaissent, ça c’est notre identité, on aimerait toujours qu’il y ait Koffi, Werrason, Jb Mpiana… pour nous faire danser, c’est dans notre sang et rien ne pourra changer ça. » Ils peuvent donc aussi bien faire un titre Afro qu’un morceau purement rap. C’est le cas de « Lobela Ye Français » qui lui est un titre afro avec un flow rap.
« Croire en soi »
Nous mettons en avant la paix, l’amour et le fait de ne pas se sous-estimer, de croire en soi…
Dans leurs chansons, ils mettent en avant la paix. Ils s’imposent comme étant de véritables motivateurs et des exemples de détermination. Dans leurs titres, ils invitent à ne pas perdre espoir et à croire en soi. Leur dernier titre « Tika Biso To Vanda » témoigne de cette volonté d’encourager la jeunesse malgré les difficultés qu’elle peut rencontrer . Ce titre est la bande originale d’un documentaire qui porte justement le même nom. « Le message que nous passons dans ce projet c’est celui de ne jamais se sous-estimer, de ne jamais envier les autres et de toujours être fier de ce que l’on a et de ce que l’on est ». raconte le groupe. Le clip est d’ailleurs tourné en plein coeur d’un quartier pour rappeler le thème du documentaire.
Un groupe qui revendique son héritage culturel, un style varié mais très orienté rap, des messages porteurs d’espoirs. Autant de caractéristiques qui font du groupe MPR, une nouvelle force pour la musique congolaise. Et on termine avec cette belle pensée du groupe « Aimons nous, soyons fiers de nous et croyons toujours en nos talents ».